Recommandations pour assurer la sécurité des patients nécessitant une contention médicale - Point d'information
12 novembre 2020
La contention médicale est notamment utilisée pour limiter le risque de chute ou permettre l’administration d’un soin en empêchant le patient d’atteindre les sondes et/ou les perfusions. Elle peut également être utilisée pour les patients qui veulent se déplacer mais qui ont une interdiction d’appui suite à une opération chirurgicale ou une fracture (membres inférieurs, bassin,…). Un dispositif médical de contention peut correspondre à une ceinture, un gilet, un harnais ou un drap.
La contention médicale n’est pas sans risque. Elle peut par exemple conduire à des blessures chez le patient, en cas d’agitation, de chutes si le patient se détache, ou bien à des escarres, une constipation et des phlébites, lorsque cette contention est utilisée trop longtemps. Entre 2011 et 2019, 130 incidents ont ainsi été déclarés à l’ANSM, dont 99 impliquent un dispositif médical de contention au fauteuil ou au lit (hors couchage de contention), et 31 impliquent un couchage de contention. Ces incidents ont principalement eu lieu en milieu hospitalier ou en EHPAD.
Afin d’aider les professionnels de santé lors de l’utilisation des dispositifs de contention, 3 fiches de recommandations pour diminuer les risques liés à la contention au lit, dans un fauteuil ou avec un dispositif de couchage, sont désormais disponibles en complément du bilan. Nous les invitons à diffuser l’ensemble de ces documents le plus largement possible dans les services de soins où les dispositifs de contention pourraient être utilisés. Nous rappelons également que la formation du personnel soignant est indispensable pour assurer la sécurité des patients nécessitant une contention médicale.